Le faux avocat avait de vrais clients #Pénal #Dalloz

Publié le : 15/01/2016 15 janvier janv. 01 2016
Source : www.dalloz-actualite.fr
« Nous étions en alerte parce qu’un confrère de la Charité-sur-Loire avait vu fleurir, par intermittence, une plaque d’avocat, qui apparaissait et disparaissait au gré des rendez-vous, semble-t-il », raconte Vincent Billecoq, l’ancien bâtonnier de la Nièvre. « Puis, une avocate a ensuite saisi le bâtonnier de Bourges pour un client qui lui avait versé des honoraires. C’est là que les éléments ont pu être rassemblés, notamment le papier à en-tête qui établissait que l’homme se présentait comme « avocat aux barreaux de Paris, Bourges et Nevers ». Le bâtonnier de Bourges de l’époque, Eugène Bangoura, indique pour sa part avoir été averti de l’affaire par une avocate parisienne. L’homme défendait l’adversaire de son client aux prud’hommes et, alertée par le comportement singulier de ce « confrère », qui se présentait comme avocat à Bourges, elle a contacté l’Ordre parce qu’elle ne parvenait pas à le retrouver dans l’annuaire. Pendant ce temps, des plaintes de clients lui ayant versé des honoraires arrivaient sur le bureau du bâtonnier. « Il semblerait que ce monsieur avait l’habitude de se présenter en audience, en disant qu’il avait oublié sa robe et s’en faisait prêter une. En outre, lorsqu’il était sur le point d’être découvert, il disparaissait et ne donnait plus de nouvelles à ses clients ». L’instruction révèlera qu’il avait déjà été condamné, le 8 octobre 2003, par le tribunal correctionnel de Lyon, à un an d’emprisonnement avec sursis pour exercice illégal de la profession d’avocat, faux et usage de faux... Lire la suite

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