#Pervers #Narcissique et #Justice  par Jan-Marc FERLY #Avocatguadeloupe

#Pervers #Narcissique et #Justice par Jan-Marc FERLY #Avocatguadeloupe

Publié le : 14/06/2016 14 juin juin 06 2016

Les Juges aux Affaires Familiales sont de plus amenés à prendre en compte l’impact de la pathologie appelée perversion manipulation narcissique, laquelle affecte parfois l’une des parties au procès, dans le cadre des procédures de divorces ou de droit de visite et d’hébergement (DVH)

Cette pathologie est mal appréhendée par les juges. Peu d’ouvrages s’y intéressent. On peut citer celui, tout récent, de Geneviève SCHMITT Ce livre référence (Le manipulateur pervers narcissique. Comment s'en libérer?) a été rédigé pour aider à comprendre toutes les arcanes du pervers narcissique ainsi que de sa victime.

La justice  intègre, aujourd’hui, l’égalité homme femme dans l’éducation des enfants part du postulat que les enfants ont besoin du père. Ce qu’elle a du mal à intégrer, c’est que le PMN n’a, en réalité, pour continuer son emprise que deux medias : l’argent et les enfants.

On ne se débarrasse réellement du PMN que lorsque son pouvoir de nuisance ne peut plus s’exercer, notamment quand les enfants ont pris leur autonomie et lorsque les rapports d’argent ont cessé, ce qui est souvent concomitant.

L’avocat doit, par conséquent, avoir une perception de ce problème, agir avec prudence pour ne pas voir cette déviance chez tout un chacun, et faire preuve de pédagogie et de conviction auprès des magistrats.

Il faut agir sur deux chemins concomitants :

1/ Un ressort psychologique, qui tient en un mot : le lâcher-prise. Il faut apprendre à devenir indifférent aux agissements du Pervers Manipulateur Narcissique ; Pour cela, il ne faut pas craindre utiliser toutes les techniques possibles, la consultation avec le psychologue, le coaching, la PNL, la sophrologie voire même le magnétisme ou l’hypnose.

Cet aspect est important pour supporter le combat judiciaire.

2/ Un ressort judiciaire. Il faut combattre, en ayant confiance et en sachant qu’on ne gagne pas forcément du premier coup. La spécialisation PMN n’existe pas dans l’Avocature. Ce qu’il faut rechercher, c’est un avocat sensible à ce type de difficultés et patient, parce que ce type de dossier est chronophage et douloureux. L’avocat doit mettre en place avec sa (son) client (e)  une stratégie qui tient compte de ce que son état psychologique lui permet d’encaisser mais dont le but est de faire comprendre à l’autre, la signifiance de la loi. Contrairement aux dossiers « normaux » où l’on doit rechercher un équilibre gagnant-gagnant, il faut s’attaquer au sentiment de surpuissance interne au PMN, ce qui demande, notamment, d’élaborer une stratégie judiciaire, de s’adapter aux comportements nécessairement déraisonnables du PMN, d’être très rigoureux dans les écritures et de toujours plaider ces dossiers-là à corps présent.

Jan-Marc FERLY
Avocat au Barreau de Guadeloupe de Saint-Martin et de Saint-Barthélémy


 

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